5 ème EDITION

5 ème EDITION

WEEK END LITTERAIRE

CINQUIEME EDITION

Samedi 15 août 17 H : Café littéraire

Des livres très variés, des romans d’aventure, un livre jeunesse superbe, des classiques américains, africains, européens, un reportage exceptionnel, une méditation soufi, un appel pour protéger les arbres, de la poésie  : le choix est une fois encore très large, nous ouvre de vastes horizons….Merci à toutes et tous …

Véronique PETETIN 

 

Voici les romans qui ont été présenté durant le café littéraire !

En panne de savoir quoi lire

Alors voici quelques références choisies par nos participant (es) !

Bonne lecture.

 *

Et pour terminer la journée, en musique et en chansons d’ici et d’ailleurs

  • Buffet préparé par le chef Sambou et son équipe

                                Salade d’agrumes – Samoussa  – Pizza – tarte aux légumes

                  Brochettes de poulet / de lotte marinées au citron vert

                            Accompagnement : ATIEKE  – sauce CREOLE

                                  cake à l’orange – fruits

Animation : Sidate et Sébastien et scène ouverte avec Françou, Emmily et Pa’peace Diandy

 

 

Françou à la guitare et ses chansons de là bas !

DIMANCHE 9 AOÛT Atelier d’écriture 

 » Écrire  en prenant appui sur les récits mythologiques. : notre imaginaire collectif ! Un mythe est à la fois un récit et une fable.
Dans la Bible,  le roi David, ne pouvant dormir, va sur sa terrasse au dessus de Jérusalem, et. aperçoit une femme faisant sa toilette en contrebas de son palais . Elle est Bethsabée, et il  a un coup de foudre absolu pour elle…
Dans le roman  » Bethsabée », le suédois Torgny Lindgren s’empare de cet instant et le déploie : tout son livre est consacré à ce personnage fascinant qu’est la femme du roi David ! 
La proposition est de vous emparer  à votre tour de cette scène de rencontre bien particulière ; « quand l’autre vient me ravir… »
Véronique PETETIN 
Voici quelques textes de cet atelier d’écriture !

Françou

Cinq, dix, quinze,
Combien sommes-nous ?
Ce qui m’importe, ce qui m’emporte,
C’est ce voyage qui commence.
Je prends mon envol
Aux rythmes de tes doigts sur la peau tendue du djembé…
Je ferme les yeux…
Symphonie fantastique…
Et plus tu joues,
Et plus je m’envole,
Et plus je monte,
Et plus tu te rapproches,
Et plus tu me rejoins…
Allons-nous redescendre et nous poser ?
Je me pose…
Tu es là…
Sais-tu où tu m’emmènes ?
Les autres sont là…

Le pouvoir des mythes : Emmylie

Elle entrouvrit le battant de la porte et se mit à hurler :

-« Ahhhhhhh »

Sileye qui jardinait, saisit par le hurlement, lâcha ses cisailles et dévala quatre à quatre les marches en bois geignant à peine sous la souplesse de ses pas.

-« Dame Charlotte, par Dieu, vous allez bien ? J’ai eu si peur… »

Charlotte, à peine audible, la tête engloutie dans l’armoire entrouverte :

-« Je vais bien Sileye, mais c’est que… cette armoire… »

-« Cette armoire, qu’est-ce qu’elle a ? »

Charlotte affichait un visage blême.

-« Voilà que je découvre qu’elle est pleine de mythes »

-« Oh, si ce n’est que ça, je vais à la boutique illico chercher de quoi vous en débarrasser, croyez-moi, les mites n’auront pas le dernier mot »

-« J’ai peur que si Sileye, ce genre de mythes ne craignent pas la chimie de quelque insecticide que ce soit. Viens là ! »

Elle tapota le bord du lit sur lequel elle était assise, comme une invitation.

Sileye prit place près d’elle. Pas trop près. Il fallait justifier par l’espace le monde qui les séparait.

Charlotte ouvrit une boite en bois, de laquelle elle sortit un carnet, souffla sur la poussière, déglutit, puis se mit à lire :

« A l’aube claire, Naphtaline,

Au bassin d’eau douce descendit,

Fit glisser le long de son corps gracieux,

Sa robe de lin couleur cieux,

Plongea dans l’eau pure,

Défit la longue tresse qui retenait sa chevelure,

Et nagea quelques brasses.

Aladîne, dont elle feignait d’ignorer la présence, se délectait de ce spectacle chaque jour renouvelé.

Il était scribe, elle était promise.

Il était fils de rien, elle était fille de Lune,

Il n’avait que sa plume pour s’exprimer. Le sabre ayant eu raison de sa langue lorsque qu’il avait été désigné ‘scribe du Palais’ ;

Naphtaline usait de la grâce de son corps pour lui envoyer les signaux d’un amour fort.

Au-dedans, son cœur n’en pouvait plus de battre à un rythme effréné, chaque fois que, de ne pas le voir, elle feignait.

Ce jour-là Aladîne avait fait quelques pas de plus qu’à son habitude, quelques pas timides, mais de ceux qui font pont, suspendus entre le désir profond et la crainte du NON.

Lorsque Naphtaline l’aperçut debout sur la berge, faisant face à sa nudité que la nuit fuyante ne suffirait plus à masquer, elle eut une once d’hésitation, puis sortit de l’eau, nue, dégoulinante, majestueuse.

Aladîne fit le pas qui leur manquait, l’amena vers lui tendrement et posa sur ses lèvres ce baiser que toutes les règles interdisaient ».

***

Charlotte referma soigneusement le petit carnet :

– « Tu vois Sileye, cette armoire est pleine de mythes, de ces histoires qui ne trouvent vie que sur des pages jaunies… »

Sileye, sans un mot, replaça délicatement la longue mèche de cheveux rouge derrière l’oreille de Charlotte, caressa sa joue, planta son regard dans le sien et déposa sur ses lèvres un baiser audacieux et léger, puis murmura à son oreille :

-« Chère Charlotte, je crois que si les mythes traversent les âges, c’est pour nous apporter de précieux messages… »

coco

Rencontre
Longs moments de solitude
Entraînant une lourde hébétude,
Le temps passe,
On se passe,
On désire,
On soupire,
On espère,
On se désespère …
Et, un beau jour,
Peut-être l’amour…
Sous un grand chapeau
Un homme lui paraît beau…
Peut-elle espérer?
L’a-t-il lui aussi repérée?
Mais,
L’homme est aveugle…
Mais,
Elle, charmée par sa voix toute douceur,
Lui, charmé par son doux parfum,
Ils espèrent qu’ils ne feront plus qu’un,
N’écoutant que leurs battements de coeur
Dictés par leur beauté intérieure…
L’homme est aveugle…
Mais,
Suivront les frôlements,
Les soupirs charmants,
Les désirs brûlants…
Ensemble
Dans ce pays qui les rassemble
Plus de solitude
Mais une immense gratitude
Pour cette ultime rencontre
L’un, l’autre, tout contre…
FIN

Dominique CB

Le téléphone sonne.

Les deux amies se regardent, un tantinet agacées. Cette sonnerie les fige en pleine conversation, et les dérange.

Rose, qui « recommençait sa vie », menait trois amants de front. Mais elle n’était pas vraiment heureuse. Les signes ne mentaient pas. Alors Violette avait raconté comment elle venait d’en essayer un qui s’était révélé fort minable.

« La peste soit des éjaculateurs précoces », avait-t-elle conclu, entraînant sa triste amie dans un fou rire comme elle n’en avait pas vécu depuis très très longtemps.

Le téléphone, décidément intrusif, sonne à nouveau.

Sur un mouvement à peine perceptible du menton, Rose, propriétaire du téléphone et sans aucun doute destinataire de l’appel, signifie à Violette qu’elle n’a pas envie de répondre. Mais Violette a envie de s’amuser. Elle se saisit du combiné. Rose écarquille les yeux. Trop tard.

« Oui ? Allo ! » jette Violette d’un ton sec.

« Alloo ? […] Rose ?», s’étonne avec douceur une voix grave.

Violette, qui fixe Rose, est décontenancée.

« Non…Violette ! » lance-t-elle, encore un peu rieuse.

« Rose n’est pas là ? » continue la voix douce.

Les yeux de Rose interrogent son amie. Le sourcil trahit une inquiétude qui intrigue Violette et pimente sa curiosité.

« Rose en a pour quelques minutes. Qui dois-je annoncer ? »

« Eh bien… Que la Fée des Bois annonce à la Reine des Fleurs, Ellaydjia, Prince du Désert » dit la voix en souriant.

Cette fois-ci Violette est soufflée. Elle rit. Rose n’existe plus. Seule existe l’envie de déambuler parmi les dunes, bercée par la voix envoûtante d’Ellaydjia.

NADINE

Posée  sur ses talons aiguilles

Sa longue robe de mousseline violine

Dévoile une épaule dorée par le soleil du midi

Sur ses cheveux, une couronne de jasmin

Parfume son corps ambré à l’huile d’argan

Sur les doigts de sa main, une émeraude scintille

Un bijou massif en argent relève  son cou gracile

Elle jette au miroir un clin d’œil et son visage

S’illumine d’un sourire énigmatique

Elle songe, elle respire, des gouttes de sueur perlent sur son visage

 

Yanis  lève la tête de  son roman et s’étire dans la lumière tamisée du salon

Elle est venue à lui un soir d’été

Dans la lumière tamisée de la lune

Elle s’est présentée à lui,

Et ils ont échangé des paroles, des mots, des sourires

Et sous l’ombrage épais et protecteur du frangipanier

Ils se sont aimés

 

Encore une fois, il relit le passage de son roman

Est-ce possible cette rencontre inattendue dans son jardin ?

Faut-il l’organiser  sur le bord de la plage,

Dans la chaleur étouffante et bruyante d’une discothèque,

Dans le hall d’un aéroport en partance pour  Banjul,

Il sort dans son jardin et attends sous le frangipanier.

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